En terrasse lors des barbecues en été, au coin du feu lors des soirées d’hiver entre amis, à Noël ou à Pâques au moment des réunions de famille ou encore sur les grandes tablées des baptêmes ou des mariages, le kir a su s’imposer sur la plupart des tables à l’heure de l’apéritif. Il a même détrôné le champagne dans de nombreuses réceptions officielles bourguignonnes. Et pour cause, puisque la recette est dijonnaise ! Et pour obtenir un kir, un vrai, le choix des composants est crucial ! Quel vin blanc pour faire un kir ? Découvrez vite l’origine et la recette de ce célèbre breuvage, qui se déguste cependant avec modération.
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Du vin blanc, mais lequel ?
Le vrai kir ne s’obtient pas juste en associant du vin blanc et du cassis, sous peine de se retrouver avec simple blanc-cassis, tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Pour lui donner tout son panache, le kir exige un vin de Bourgogne, aligoté s’il vous plaît ! C’est ce vin frais et primesautier et lui seul qui donne son vrai nom au kir ! La légère acidité du Bourgogne Aligoté donne à ce cocktail toute sa noblesse lorsqu’elle s’associe à la saveur sucrée de la crème de cassis. Le mariage est alors parfait et peut être dignement élevé au rang de « kir ». Mais attention, le choix du cassis a aussi son importance !
Et quel cassis pour faire un kir ?
Du sirop de cassis dans le kir ? Quel sacrilège ! Les connaisseurs vous démasqueraient immédiatement ! Le vrai kir se fait avec de la crème de cassis, autre spécialité bourguignonne. C’est Auguste-Denis Lagoute qui en est à l’origine. En 1841, ce cafetier dijonnais a élaboré une recette de crème de cassis réalisable à l’échelle industrielle, transformant ainsi cette production artisanale au départ, en spécialité bourguignonne. Le kir idéal est d’ailleurs un assemblage de vin blanc de Bourgogne aligoté et de crème de cassis de Dijon à 16°. Si l’un de ces deux ingrédients est remplacé par autre chose, on obtient un blanc-cassis. Rien à voir avec un kir, vous diront les puristes !
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Quelles proportions pour faire un kir ?
Vous connaissez donc à présent les deux éléments à marier pour faire un kir. La recette du kir est donc simple, à condition cependant d’en respecter les proportions. Selon la recette traditionnelle, le kir se prépare avec 1/3 de crème de cassis déposé dans le fond d’un verre à pied ou d’une flûte à champagne, additionné de 2/3 de vin blanc Aligoté de Bourgogne. Une autre version du kir est réalisée avec 1/5 de crème de cassis et 4/5 de vin de Bourgogne aligoté. Mais finalement, tout est une question de goût et l’ajout de la crème de cassis doit venir adoucir l’acidité du vin à votre convenance. Notez tout de même que la crème de cassis vient augmenter la teneur en alcool de votre kir.
La paternité du kir est souvent attribuée à tort au Chanoine Kir, député-maire de Dijon de 1945 à 1968. En 1951, l’homme a effectivement autorisé le fabricant dijonnais de crème de cassis Lejay-Lagoute à utiliser son nom pour faire la promotion du blanc-cassis. Mais il n’en est pas le créateur, et l’association du vin blanc et du cassis daterait de 1904, où elle aurait été réalisée par le serveur d’un établissement dijonnais, le café Montchapet. Quoi qu’il en soit, cette histoire fait bien du kir une spécialité bourguignonne, et il faut bien admettre que le kir est aux Dijonnais ce que le pastis est aux Marseillais !