Le génépi est une délicieuse liqueur, qui, au même titre que la fondue savoyarde ou la raclette, nous rappelle nos dernières vacances à la neige. Son doux parfum herbacé nous évoque les soirées conviviales passées entre amis, au retour des pistes enneigées. Mais avant d’être un savoureux breuvage, le génépi est une plante sauvage qui pousse au grand air des Alpes. Voyons d’où provient le génépi et comment le boire pour en apprécier tous les arômes et toutes ses qualités.
Le génépi : une plante des montagnes
Le génépi est une plante qui pousse uniquement dans les Alpes, à une altitude comprise entre 1500 et 3000 mètres. Elle fait partie de la famille des armoises, qui compte plus de 300 espèces, et dans laquelle on retrouve également l’absinthe ou l’estragon, par exemple.
Le génépi est connu des montagnards et utilisé depuis des lustres pour ses vertus aromatiques et pour ses propriétés médicinales. Consommé en tisanes, le génépi est réputé énergisant, stimulant, tonique et stomatique, c’est-à-dire qu’il facilite la digestion. Il a également la réputation de provoquer la sudation dans les cas de maladies infectieuses et lors des poussées de fièvre. Il existe par ailleurs plusieurs variétés de génépi.
Les variétés de génépi
Avant de voir comment boire le génépi, faisons un zoom sur ses variétés. On dénombre 5 variétés différentes de génépi, dont deux seulement permettent de fabriquer la liqueur de génépi. Seuls le génépi jaune et le génépi noir nous intéressent car le génépi laineux, le génépi des glaciers et le génépi boréal ne sont pas utilisés pour élaborer la liqueur de génépi.
Le génépi jaune
Appelé aussi génépi blanc, le génépi jaune est l’espèce la plus courante, et l’on peut le trouver dans son milieu naturel dès 1500 mètres d’altitude. Artemisia Umberlliformis ou Artemisia mutellina de son nom savant est le plus frêle de tous. À la floraison, ses brins vert pâle se couvrent intégralement de petites fleurs jaunes à la senteur caractéristique. Le génépi jaune est également cultivé pour pouvoir assurer la production de la liqueur.
Le génépi noir
Le génépi noir, appelé aussi « génépi vrai », ou Artemisia genipi, est plus rare que son homologue jaune. Il faut grimper davantage pour le trouver car il pousse en altitude. Il est également plus difficile à cultiver, car là où le génépi jaune offre plusieurs dizaines de brins par pied, le génépi noir n’en compte que 2 à 5. De plus, les brins sont plus courts et sur chaque brin, les fleurs sont beaucoup moins nombreuses. Il est appelé génépi noir car ses épaisses tiges sont d’un noir violacé. Ses petites fleurs jaunes s’épanouissent en groupe tout au bout de la tige. Le génépi noir exhale un parfum plus puissant que le génépi jaune, comparable à celui de l’absinthe.
Déguster le génépi : tout un art
Le génépi est un breuvage particulier et pour bien en apprécier toutes les saveurs, il faut y mettre les formes, et ceci commence dès l’achat de votre bouteille de génépi :
- Assurez-vous de choisir une liqueur de qualité, élaborée dans les règles de l’art et localement. Le génépi doit être produit impérativement dans les Alpes ;
- Conservez votre bouteille de génépi au réfrigérateur pour pouvoir le servir bien frais. En revanche, évitez de placer la bouteille au congélateur car la liqueur serait trop froide et vous en apprécieriez moins les arômes ;
- Servez le génépi dans des contenants adéquats. Vous pouvez utiliser de petits verres à liqueur de type verre à porto ou des verres à shot, ou encore des verres plus larges de type verres à whisky si vous prenez le génépi avec des glaçons.
Le génépi se sirote et se déguste, de préférence en fin de repas. Hors de question d’avaler cul-sec cet élixir patiemment élaboré, à base de fleurs rares ! Buvez à petites gorgées et avalez lentement pour en apprécier tous les parfums et toutes les saveurs. Notez cette petite touche mentholée qui vous chatouille les narines et laissez-vous réchauffer par la texture sirupeuse, rappelant celle du miel. Mmmmm… vous êtes au paradis ! Maintenant, vous savez comment boire le génépi !
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